La traumatologie maxillo-faciale comprend les fractures du tiers supérieur (sinus frontal, rebord orbitaire supérieur), tiers moyen (plancher de l’orbite, os malaire, maxillaire) et du tiers inférieur de la face (mandibule).
En fonction de la localisation et de la stabilité de la fracture, il est parfois nécessaire de recourir à une intervention chirurgicale.
Cette dernière nécessite la réduction et l’ostéosynthèse par des plaques et des vis, afin de récupérer un état esthétique et fonctionnel similaire à l’état antérieur à l’accident.
Les cicatrices sont le plus souvent cachées à l’intérieur de la bouche, de la paupière ou dans le cuir chevelu en fonction du type de l’emplacement de la fracture.
Le matériel d’ostéosynthèse est en titane. Il s’agit d’un matériau inerte très bien supporté par le corps et donc il ne présente pas de risque de rejet.
L’implantologie des qualifie par la pose d’implant en titane dans l’os maxillaire et/ou mandibulaire, afin de fixer une couronne dentaire ou de favoriser la tenue d’une prothèse.
L’implant peut également être posé au niveau orbitaire, dans le but de faire tenir une épithèse suite à une chirurgie oncologique particulièrement mutilante.
Lorsque la quantité d’os est insuffisante pour la pose d’un implant, il est impératif de pratiquer une greffe osseuse.
Cet os peut être prélevé sous anesthésie locale à l’intérieur de différents endroits de la cavité buccale :
• du menton,
• de la branche montante de la mandibule,
• ou de la tubérosité maxillaire.
En cas de perte osseuse plus importante, il faut prélever de l’os sous anesthésie générale, soit au niveau :
• de la crête iliaque,
• du coude,
• ou de la tubérosité tibiale.
Pour que la greffe soit correctement intégrée, il faudra attendre quatre à six mois, puis la pose d’implant est envisageable.
Pour le point esthétique à noter qu’il est possible d’augmenter le volume et le profil osseux à l’aide de copeaux d’os et d’une membrane imperméable de collagène (Guided Bone Regeneration).
La chirurgie orthognathique corrige la position de l’os maxillaire et mandibulaire.
Par exemple : le prognathisme, la retromaxillie et le sourire gingival.
Cette intervention chirurgicale fait partie des traitements du syndrome d’apnée obstructif du sommeil, dans le cas où les orthèses d’avancement mandibulaire sont contre indiqués et la CPAP est mal tolérée.
Dans cette situation, il est nécessaire de recourir à une chirurgie d’avancement bimaxillaire.
L’intervention orthognathique se définit par une ostéotomie :
• de Le Fort I qui sert à mobiliser la partie osseuse supérieure,
• sagittale bilatérale de la mandibule servant à mobiliser la partie osseuse inférieure,
• ou les deux interventions dans le même temps chirurgical.
Toutes ces interventions sont réalisées sous anesthésie générale.
La stomatologie comprend la prise en charge des pathologies de la cavité buccale.
Lorsque le diagnostic est incertain, il est nécessaire de pratiquer une biopsie tissulaire pour confirmer ou infirmer une pathologie (sous anesthésie locale).
Cette articulation qui travaille en synergie d’un côté et de l’autre de la tête peut être sujette à des craquements, à des douleurs et à des limitations de l’ouverture buccale.
Les douleurs se manifestent par :
• une irradiation dans la mandibule,
• des céphalées,
• des douleurs de type otite ou de rage de dents.
Dans la majorité des cas, il s’agit d’un problème bénin, toutefois il peut être très invalidant dans la vie de tous les jours.
La raison principale de ce dysfonctionnement est la luxation antérieure du disc articulaire, qui lui-même est responsable des craquements.
Dans les cas graves, cela mène à une limitation de l’ouverture buccale.
En ce qui concerne la dent de sagesse on doit recourir à son extraction pour différentes raisons :
• quand elle est semi-incluse dans l’os de la mandibule,
• quand il y a un capuchon muqueux qui recouvre en partie la dent,
• quand elle est douloureuse…
Une des complications possibles est l’abcès, en effet, la nourriture peut s’insérer en dessous de la muqueuse et aboutir à l’infection nommée la péricoronarite. Il est possible que cette dernière soit récidivante même avec un traitement.
De plus, la dent de sagesse est plus difficile d’accès au brossage de par sa localisation et donc plus à risque de se carier. Une extraction prophylactique est alors discutable.
Cette intervention se pratique sous anesthésie locale avec extraction complète de la dent.
En cas de proximité avec le nerf alvéolaire inférieur responsable de la sensibilité de la lèvre, une coronectomie consiste à sectionner la couronne et à laisser les racines en place.
La sédation-analgésie par protoxyde d’azote est un moyen sûr couramment utilisé dans les pays anglophones lors de traitements dentaires depuis 160 ans. Elle a pour fonction principale de relaxer les patients qui sont phobiques du dentiste. Ce n’est pas une sédation au sens propre du terme, puisque le patient reste conscient durant toute la durée du traitement. Il agit également sur le centre de la douleur, puisque les études ont montré que le protoxyde d’azote s’apparente à l’administration d’une dose de morphine. Bien évidement pour tout traitement, cela ne remplace pas l’anesthésie locale qui reste nécessaire pour endormir la zone à traiter.
Le PRGF (Plasma Rich in Growth Factor) est un traitement bomédicale fabriqué par centrifugation du sang du patient prélevé avant un intervention. La substance est riche en facteurs de croissance qui participent à la cicatrisation alvéolaire. Le PRGF est utilisé en chirurgie préimplantaire comme protection des greffes osseuses d’augmentation, mais aussi en cas d’ostéonécrose de l’os maxillaire ou mandibulaire, afin de protéger après curetage l’os sain d’une éventuelle infection.